L'hygiène des sondes d'échographie mise en cause par un rapport

26/10/2018 Par Aveline Marques
Santé publique

Un rapport de la Société française d'hygiène hospitalière (SF2H), commandité par Marisol Touraine en 2017, pointe le trop faible niveau de désinfection de ces sondes en France. Cela concerne 4 millions d'examens chaque année.

  Le débat n'est pas nouveau. Au cours des 10 dernières années, plusieurs études faisant état des risques d'infection via les sondes endocavitaires ont alerté l'opinion publique. Interpellée sur le "niveau bas" de la procédure de désinfection française, Marisol Touraine avait finalement confié en avril 2017 une mission sur le sujet à la SF2H. Depuis 2008 en effet, une seule désinfection quotidienne de niveau intermédiaire doit être pratiquée. Entre chaque examen, les professionnels doivent désinfecter la sonde à l'aide d'une solution antiseptique, et changer la gaine élastique qui la protège.  

"Le lien n'est pas avéré"

  "La France peut-elle rester le seul pays qui de façon officielle affiche un objectif de traitement des sondes de niveau inférieur à l’ensemble de ceux préconisés au niveau international et européen ?", interroge le rapport, que Le Parisien a pu consulter. Si le lien entre soins et contamination, notamment pour le papillomavirus, n'est pas "avéré", le président de la SF2H, le Dr Pierre Parneix estime que le problème se pose. "Si un jour une corrélation est faite et que nous n’avons pas le bon niveau de sécurité, nous serons dans le scandale sanitaire. Le risque est bas, mais il doit être à zéro", insiste-t-il. "Le rapport Parneix est clair, alors qu’on en finisse", tranche le président de France Assos Santé, Alain-Michel Ceretti. "Il ne s’agit pas de basculer à la désinfection systématique, mais bien d’y rebasculer, car celle-ci était obligatoire avant 2007 ! Et puis il y a eu des compromis, qui sont en fait des compromissions pour les patientes. Comment accepter qu’un coup de lingette soit la norme ? C’est tout bonnement inacceptable." Le rapport a été remis en juin à Agnès Buzyn. "Nous n’avons jamais été aussi près d’aboutir à un changement de pratiques", affirme le Dr Parneix. [avec Leparisien.fr]

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