Le directeur de l'ARS Grand Est limogé après ses propos sur l'hôpital de Nancy

08/04/2020 Par La rédaction
Christophe Lannelongue, directeur de l'Agence régionale de Santé Grand Est, a annoncé à l'AFP que le Gouvernement avait mis fin mercredi à ses fonctions. Ce dernier avait suscité un tollé en expliquant qu'il n'y avait pas de raison d'interrompre les suppression de postes au CHRU de Nancy.

  "Le directeur de cabinet du ministre de la Santé m'a contacté ce matin pour me dire que le Gouvernement souhaitait mettre fin à mes fonctions en raison du débat sur le CHU de Nancy", a expliqué Christophe Lannelongue, jusqu'ici directeur de l'ARS Grand Est. "Il y a un malentendu. A aucun moment je n'ai remis en doute la légitimité du ministre (de la Santé) à décider, ce qu'il a fait dimanche puisqu'il a annoncé qu'il y avait bien suspension du projet et que la question serait reprise plus tard", a-t-il ajouté, expliquant retourner à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS). Ce dernier a estimé que les équipes médicales étaient pourtant "très satisfaites" de la manière dont l'ARS gérait la crise. "On a multiplié par trois les capacités de réanimation, on a fait en sorte que dans la région Grand Est, tous les malades aient été pris en charge", a-t-il souligné, alors que la région est l'une des plus gravement touchées de France par l'épidémie.

Vendredi 3 avril, interrogé lors d’une conférence de presse sur la situation épidémique dans le Grand Est, le directeur de l’ARS avait estimé qu’il n’y avait "pas de raison de remettre en cause" le comité interministériel de  la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers (Copermo), qui prévoit la suppression sur cinq ans de 174 lits (sur 1.577 en 2018) et de 598 postes au CHRU de Nancy (sur environ 9.000). "Nous aurons quelques semaines de retard mais la trajectoire restera la même", avait-t-il précisé. Ces propos avaient alors suscité la colère de nombreux élus lorrains, plusieurs écrivant au ministre de la Santé, Olivier Véran. Celui-ci avait par la suite annoncé la suspension de tous les plans de réorganisation. Un message relayé par la suite par le Premier ministre.

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A tout problème complexe, il y a une solution simple .... et fausse. Il faut cesser de voir la médecine libérale comme une rustin... Lire plus

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