IVG : "Leur continuité doit être assurée", assure le Gouvernement

24/03/2020 Par Louise Claereboudt
Santé publique
Après avoir autorisé le renouvellement de la pilule contraceptive en pharmacie grâce à une ancienne ordonnance, le ministère de la Santé a assuré ce lundi 23 mars que l’interruption volontaire de grossesse demeurait bien une intervention urgente.
 

Alors que la propagation du Covid-19 ne cesse de s’accélérer et que les médecins français sont de plus en plus mobilisés par la prise en charge des patients atteints, le Gouvernement a autorisé le 15 mars les pharmacies à délivrer la pilule contraceptive sur simple présentation d’une ancienne ordonnance. Cet arrêté, paru au Journal officiel, est valable jusqu’au 31 mai et s’applique également aux traitements de longue durée. Dans un communiqué, la secrétaire d'État chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a par ailleurs déclaré que “le droit des femmes à disposer de leur corps est fondamental et ne saurait être remis en cause en temps de crise sanitaire”, ajoutant que le Gouvernement s’engageait à ce qu’aucune femme ne soit “empêchée d’accéder à la contraception”. Ce lundi 23 mars, le ministre de la Santé, Olivier Véran, et Marlène Schiappa ont de nouveau assuré le respect de ce droit. Ils ont notamment déclaré que les interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont considérées comme des “interventions urgentes” et que, par conséquent, “leur continuité doit être assurée”.

  Amendement rejeté Un collectif regroupant la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (Cadac), le Planning familial et d’autres organisations féministes, s’inquiète toutefois de l’accès à l’IVG instrumentale. “Certains établissements hospitaliers et certains centres de planification n’assurent plus leurs missions dans ce domaine, soit pour prioriser les soins aux personnes atteintes gravement par le coronavirus- avec la fermeture des créneaux de bloc opératoire pour les IVG instrumentales-, soit par manque de matériel de protection pour le personnel d’accueil et soignant”, expliquent-ils dans un communiqué.

  Le collectif réclame notamment que les délais soient “allongé du nombre de semaines que durera le confinement”. Un amendement de la sénatrice PS Laurence Rossignol qui proposait d'allonger de deux semaines le délai autorisé (actuellement à 12 semaines de grossesse) a été rejeté.

 

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