Du venin d'araignée pour minimiser un AVC

25/03/2017 Par Aveline Marques
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Des chercheurs australiens ont découvert qu'une protéine contenue dans le venin d'une araignée pouvait protéger des dommages cérébraux jusqu'à 8 heures après un AVC.

La morsure de cette araignée à toile-entonnoir d'Australie pourrait tuer un humain en 15 minutes. Mais une protéine extraite de son venin, baptisée Hi1a, pourrait révolutionner la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux. "Nous pensons que nous avons trouvé pour la première fois un moyen de minimiser les effets dévastateur d'un AVC" sur le cerveau, estime le professeur Glenn King, de l'Institut de bioscience moléculaire à l'Université de Queensland (Australie), l'un des principaux auteurs de cette découverte, publiée lundi dans les Comptes-rendus de l'académie américaine des sciences (PNAS). Cette protéine bloque le mécanisme cérébral principalement responsables des dommages cérébraux qui se produisent après un AVC, explique-t-il. "Les études pré-cliniques ont montré qu'une simple dose de cette protéine administrée jusqu'à huit heures après une attaque cérébrale protégeait les tissus cérébraux et améliorait très fortement les performances neurologiques", précise le chercheur. Alors que les AVC font six millions de morts par an dans le monde et laissent cinq millions de survivants avec des infirmités permanentes, le Pr king souligne que "l'un des aspects les plus prometteurs de cette protéine est le fait qu'elle offre des niveaux exceptionnels de protection pendant huit heures après un AVC, ce qui représente une fenêtre remarquablement longue de traitement. Cette protéine fournit même un certain degré de protection aux régions centrales du cerveau qui sont les plus affectées par la privation d'oxygène et qui sont généralement irrécupérables en raison de la destruction rapide des cellules cérébrales résultant de l'AVC, indiquent ces chercheurs. "Nous travaillons actuellement à réunir les fonds nécessaires pour financer des essais cliniques afin de pouvoir commercialiser rapidement ce traitement prometteur", précise le professeur King. [avec AFP]

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