Radié, il continuait de pratiquer des circoncisions : un généraliste condamné à de la prison avec sursis

24/01/2024 Par Louise Claereboudt
Déontologie
Vendredi 19 janvier, le tribunal correctionnel de Nice (Alpes-Maritimes) a condamné un généraliste à 18 mois de prison avec sursis. Radié définitivement par l'Ordre des médecins en 2018, il continuait de recevoir des patients dans son cabinet, notamment pour pratiquer des circoncisions.

  Il était poursuivi pour "exercice illégal de la médecine en récidive" et "faux et usage de faux". Un généraliste de 65 ans vient d'être condamné par la justice niçoise à 18 mois de prison avec sursis et deux ans de période probatoire. Il lui était reproché d'avoir continué de recevoir des patients dans son ancien cabinet, alors qu'il avait été radié définitivement par l'Ordre des médecins en 2018. Le généraliste avait été suspendu une première fois en 2013 par l'instance ordinale pour avoir prescrit des opiacés à des toxicomanes lorsqu'il travaillait dans des accueils de nuit. Suspension qu'il n'avait pas respectée, ce qui lui avait valu d'être définitivement radié. Largement soutenu par ses anciens patients, le mis en cause continuait de consulter, s'asseyant sur la décision de l'Ordre. Au tribunal correctionnel de Nice (Alpes-Maritimes), le sexagénaire a reconnu avoir pratiqué régulièrement des circoncisions après 2018. Des dizaines par semaine, selon la présidente du tribunal. Rien d'illégal aux yeux du médecin car il ne s'agissait "pas d'un acte médical mais de circoncisions rituelles", a-t-il martelé. L'admission aux urgences d'un petit garçon "passé entre ses mains" avait été à l'origine de l'enquête, rapporte Nice-Matin. Durant l'enquête, le médecin avait été surpris par des policiers qui avaient fait irruption dans son cabinet alors qu'il se trouvait avec une patiente et son enfant. Le généraliste a expliqué celle-ci lui avait rendu visite pour un simple avis. "Je ne suis pas en situation de consultation, je contrôle un gamin que j'avais circoncis", a-t-il expliqué. Les ordonnances retrouvées dans le local étaient selon lui des conseils de prescription. "Toujours les mêmes arguments, les mêmes excuses, la même mauvaise foi", a regretté le procureur de la République lors de l'audience, requérant un an de prison ferme. Le généraliste a dix jours pour faire appel. [avec Nice-Matin]

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