Le faux médecin meurtrier Jean-Claude Romand va être libéré après 26 ans de prison

26/04/2019 Par Aveline Marques
Faits divers / Justice
Sur le point d'être démasqué après 15 ans de mensonges, Jean-Claude Romand avait assassiné sa femme, ses deux enfants et ses parents en 1993. La cour d'appel de Bourges vient de lui accorder une libération conditionnelle.

Durant deux ans, il devra porter un bracelet électronique. Jean-Claude Romand, emprisonné depuis 26 ans pour assassinat, bénéficiera d'une liberté conditionnelle d'ici le 28 juin, a statué la Cour d'appel de Bourges, hier, après un rejet de la demande par le tribunal d'application des peines en février. Durant 15 ans, Jean-Claude Romand avait prétendu être étudiant en médecine, puis médecin de l'OMS, à Genève, à quelques kilomètres de son domicile de Prévessin-Moëns (Ain), situé sur les bords du lac Léman. Il avait bel et bien réussi sa première année médecine à Lyon, puis s'était inscrit en deuxième année… rentrée après rentrée, durant 12 ans. Chaque jour, il partait "travailler" dans sa voiture-bureau. Escroquerie, emprunt… pour donner le change, le faux Dr avait réussi à engranger 2.5 millions de Francs. Puis en 1992, le vernis se craquèle : son épouse commence à douter, sa maîtresse et les banques réclament leur argent. Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand assassine sa femme, ses deux enfants (7 et 5 ans), ses parents, tente en vain de supprimer son ancienne maitresse, met le feu à sa maison et essaie de se suicider aux barbituriques. Raté.

En 1996, celui que les experts qualifient de "mythomane atteint d'une pathologie narcissique" est condamné à la prison à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. "Jean-Claude Romand méritait sa libération", estime son avocat depuis 26 ans, Me Jean-Louis Abad, dans Le Point. "Jean-Claude Romand a passé 26 ans en prison, un peu plus même, ce qui n'est tout de même pas rien. Il a eu un parcours en détention exemplaire, les risques de récidive sont absolument nuls. Alors, oui, une structure d'accueil a décidé de l'accueillir et de lui faire confiance. Mais son avenir n'a rien de radieux, car il n'a plus rien ni personne." [avec LePoint.fr]

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