Violence à l'hôpital : quels sont les services les plus touchés ?

01/06/2018 Par Fanny Napolier

L'Observatoire des violences en milieu de santé a dévoilé les chiffres pour l'année 2017. Plus de 22 000 évènements ont été déclarés par 446 établissements.

De plus en plus d'établissements de santé déclarent des violences et des incivilités à l'encontre des soignants. En 2016, 360 établissements avaient signalé des violences contre 446 cette année, indique l'Observatoire des violences en milieu de santé dont le rapport a été remis ce mercredi. Au total, 22 048 évènements ont été signalés. Les services de psychiatrie restent les plus touchés, avec 20% des déclarations comme en 2016, suivis par les urgences, qui enregistrent 16% des déclarations (+3% par rapport à 2016), et par les "Unités de soins longue durée et établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes" (11% des déclarations, chiffre stable).   "Reproches relatifs à une prise en charge"   Une très grande majorité des signalements (81%) concernent des "atteintes aux personnes", 19% des atteintes "aux biens". Les personnels des établissements sont particulièrement visés : ils constituent 81% des victimes. Parmi eux, 94% sont des personnels de santé, et 6% des personnels administratifs. Les autres victimes sont notamment les patients (9%), les agents de sécurité (7%), ou encore les visiteurs (1%). La moitié des atteintes aux personnes impliquent des violences physiques, menaces avec arme ou agressions sexuelles, et 1% des violences avec arme, des viols ou des actes pouvant être qualifiés de crime. Les auteurs sont majoritairement des patients (71%) ou des visiteurs accompagnants (20%), les personnels n'étant cités que dans 3% des cas. Les motifs de violence les plus courants sont un "reproche relatif à une prise en charge" (59%), un temps d'attente jugé excessif (13%), une "alcoolisation" (12%) ou un refus de prescription (4%). Ces données, qui concernent moins de 10% du total des établissements de santé français, sont encore loin d'être "exhaustives" et doivent être analysées "avec précaution", a précisé Vincent Terrenoir, délégué pour la sécurité générale à la Direction générale de l'offre de soins (DGOS). [Avec AFP]

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