Agression

Un brancardier de l'hôpital de Challans a été passé à tabac par les proches d'un patient

Un brancardier en soins intensifs après avoir été tabassé par l'entourage d'un patient

Ce samedi 6 avril, à l'hôpital de Challans, un brancardier a été passé à tabac par les proches d'un patient, estimant que la prise en charge de ce dernier n'était pas assez rapide. Les agresseurs ont laissé la victime au sol, inconsciente. Le brancardier a dû être pris en charge en soins intensifs. 

08/04/2024 Par Sandy Bonin
Violence Sécurité
Agression

Un brancardier de l'hôpital de Challans a été passé à tabac par les proches d'un patient

Samedi, en fin de matinée, "un monsieur est venu aux urgences pour une brûlure et des individus trouvaient que la prise en charge (médicale) n'était pas assez rapide", a raconté à l'AFP Sylvain Batard, délégué syndical CFDT à l'hôpital de Challans, situé à 60 km au sud de Nantes. "Ils se sont agités et ils ont voulu tout casser à l'entrée des urgences. Dans leur énervement, un collègue qui passait pour prendre sa pause sur le parking a été sauvagement agressé", a-t-il déclaré, précisant que "l'agression s'est passée dans le quart d'heure suivant leur arrivée".

D'après la procureure de la République des Sables-d'Olonne, Gwenaëlle Cotto, la victime a été frappée par "une seule personne qui était accompagnée par d'autres" personnes à l'hôpital. Cette personne était "toujours en fuite" dimanche soir, selon la magistrate. Une enquête pour "violences sur personnel de santé avec ITT supérieure à 8 jours" a été ouverte par le parquet.

Selon le président du Samu-Urgences de France (SUdF), le Dr Marc Noizet, la victime est "un brancardier qui passait par là", laissé "au sol, inconscient". Il "a subi de graves lésions qui lui valent d'être en soins intensifs encore aujourd'hui (dimanche)", a-t-il indiqué dimanche matin. Il a depuis été "entendu par la gendarmerie", a précisé plus tard Francis Saint-Hubert, directeur du groupe hospitalier de Vendée, sans dire si la victime avait quitté le service de soins intensifs.

Après cette agression, le service des urgences de l'hôpital de Challans a été fermé "pendant plusieurs heures", a précisé Marc Noizet. "Ils étaient venus pour tout casser (...) les équipes sont très choquées", a déploré Sylvain Batard. "Une cellule de soutien psychologique pour l'équipe" a été mise en place. 

La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, a qualifié cette agression d'"intolérable". "Cet acte doit être fermement condamné", a-t-elle déclaré dimanche sur X.

Le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, avait pour sa part dénoncé dès samedi soir un "acte odieux et lâche". "Un hôpital est un sanctuaire. Aucune violence envers le personnel soignant ne peut être tolérée", a-t-il dit, disant apporter son soutien au "brancardier des urgences gravement blessé".
 

 

 

[Avec AFP]

 
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