Tri des patients : la FHF dénonce la tribune des médecins, qui "affole" les patients

31/03/2021 Par Aveline Marques
Par un communiqué diffusé lundi 29 mars, la FHF d'Ile-de-France se désolidarise des directeurs médicaux de crise de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris qui ont alerté, dimanche, sur le risque de tri de patients à l'admission en réanimation. Son président regrette des positions médiatiques "dont la véhémence est de nature à inquiéter les malades et les familles".

  Tri ou pas tri ? Dire ou ne pas dire ? Le débat fait rage dans la communauté médicale depuis la publication, dimanche 28 mars, de deux tribunes dans la presse, l'une par 41 directeurs médicaux de crise de l'AP-HP dans le JDD, l'autre par un collectif de neuf médecins de l'institution dans Le Monde. Toutes deux alertent sur le risque de devoir restreindre l'accès aux lits de soins critiques si la troisième vague de Covid continue de monter, alors que les services de réanimation d'Ile-de-France sont déjà au bord de la "saturation". "La situation actuelle tend vers une priorisation, autrement appelée 'tri', qui consiste, lorsqu’il ne reste qu’un seul lit de réanimation disponible mais que deux patients peuvent en bénéficier, à décider lequel sera admis (et survivra peut-être) et lequel ne sera pas admis (et mourra assez probablement). C’est bien vers cela que nous nous dirigeons", écrivent les médecins dans Le Monde.

Des propos "alarmistes" dénoncés par de nombreux confrères, tels les Drs Patrick Pelloux et Gérald Kierzek, mais aussi par la Fédération hospitalière de France. Dès le lendemain de la parution des tribunes, la fédération d'Ile-de-France, qui "représente l'ensemble" des établissements publics de la région, a diffusé un communiqué regrettant "l'expression publique choisie, dont la véhémence est de nature à inquiéter les malades et leurs familles". "Nous voyons déjà les conséquences de ces propos", assure la FHF. Son président, Serge Blisko, "regrette cette tribune qui affole et n'est utile ni pour les soignants et ne peut que nuire à la relation de confiance entre la population et les hôpitaux". Et la FHF d'assurer : "les hospitaliers soigneront au mieux les malades qui se présentent".

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