
La moitié des médecins ne sont pas assez formés à soigner les patients socialement vulnérables

Une nouvelle étude de la Drees indique que la prise en charge des patients vulnérables est jugée "difficile" par les trois quarts des médecins. 54% des médecins généralistes libéraux souhaiteraient être mieux formé à la prise en charge des patients en situation de vulnérabilité sociale.
Parmi les difficultés signalées, 83% des médecins interrogés signalent une durée de consultation plus longue avec ces patients, 86% citent l'addition de plusieurs problèmes de santé, 84% une difficulté à suivre le traitement et 83% un recours aux soins tardif. Les médecins pointent aussi le manque de coordination avec le secteur social (78%), les obstacles à la prévention envers les patients (75%) et la surcharge de travail administratif (73%).
"Adapter leur prise en charge biomédicale"
Les généralistes veulent être formés d'abord pour mieux connaître "les possibilités et les domaines d'intervention des travailleurs sociaux" (82%). Viennent ensuite "l'accès aux droits" (79%) et "l'utilisation d'outils de repérage" (68%). Huit médecins sur dix pensent qu'il est de leur ressort de "repérer systématiquement" les patients vulnérables et "d'adapter leur prise en charge biomédicale". Concrètement, 80% disent avoir accordé "souvent" ou "parfois" des aménagements financiers, comme des délais de paiement ou l'absence de dépassement d'honoraires, à certains de leurs patients au cours du dernier mois. Le repérage de la vulnérabilité sociale repose sur des critères économiques pour les médecins: ils déclarent se baser d'abord sur "des revenus insuffisants" (67%), "un isolement social" (61%) et "des difficultés liées à l'emploi" (57%) pour juger la situation du patient. L'étude a été réalisée à partir des réponses de 994 médecins généralistes libéraux formant un échantillon représentatif, interrogés entre mars et mai 2017. Aucune définition ne leur a été donnée sur la vulnérabilité sociale, qu'ils devaient eux-mêmes définir pour mettre en avant le "caractère multidimensionnel" de la vulnérabilité, selon les auteurs. [Avec AFP]
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